lundi 21 juillet 2008

Fenêtres berbères

Aquarelle, 19 x 14,4 cm. Août 2002.























Aquarelle, 19,9 x 14,6 cm. Août 2002.























Aquarelle, 18,3 x 14,4 cm. Août 2002.






















dimanche 20 juillet 2008

Scratchhh...

Mars 2003.
Dessin fait avec une allumette sur un panneau
de carton-bois, 75 x 110 cm.


A propos de l’œuvre Collection.


Cliquez ici pour voir l'œuvre Collection

Texte de Yannick Kujawa.

Que peut-on dire d’une œuvre qu’on n’a jamais vue, a fortiori lorsqu’on est un quasi parfait néophyte en matière disons d’art contemporain? A cette question je connais la réponse… Quoiqu’il en soit l’œuvre m’interpelle… Donc. Voici quelques éléments de réflexion dont vous pardonnerez l’ingénuité.

Fond noir. C’est le fond noir qui semble donner l’image des papillons. Du moins au premier abord. Le noir semble offrir, effectivement. Comme venu de l’auteur, le noir offre à celui qui se donne le temps de contempler le cadre. Les papillons apparaissent, propositions généreuses, mais comme cernées, creusées par le tragique, le noir les cerne. Ils sont la fragile proposition de l’artiste. C’est pourquoi l’on pourrait avancer, et c’est-ce qui en ferait la force, que Collection est une œuvre à la limite, à la limite une oeuvre.

Et en effet, on joue sur la confusion des genres. Emprunt évident aux collections que l’on trouve parfois encore dans de sombres et puants musées, Collection nous emmène sur le terrain de l’art visuel. Il ne s’agit plus de classer, de catégoriser les espèces, pour en admirer la beauté préexistante, d’allier science et sentiment esthétique de la nature. Mais de multiplier les êtres sans nom, simulacres vivants, de pénétrer une ère cosmique qui serait celle de l’art. La barbarie des hommes, celle de la classification semble annihilée, réduite à néant par un doux, et magnifique stratagème d‘infinitude. L’art semble le moyen de dépasser la nature, mais pas seulement: l’œuvre ici épargne la nature. Et non pas en la niant mais en lui ajoutant. On retrouve ici les caractéristiques du romantisme, si je ne me trompe. Cependant, et il faut le souligner, rien ici de la vigueur de l’art romantique. L’emprunt scientifique, s’il met en place un oxymore émouvant met en quelque sorte à distance le spectateur, il lui interdit, comme il l’interdit à l’auteur, le simple lyrisme. Ou alors si lyrisme il y a, c’est tout juste, timide. La confusion des genres est à l’œuvre, elle permet l’œuvre mais l’interdit presque. Est-ce de l’art, en somme? In extremis.

De même, tout à l’heure, j’insistais sur le fait que les ténèbres de l’artiste sembler donner. Le don est réel, je pense. Mais la possibilité de ce don repose sur la présence de formes blanches découpées à la main, qui accueillent la lumière et les couleurs. Je ne peux m’empêcher de les associer à des masques. Sans ces blancheurs apposées sur la surface noire nul papillon ne pourrait se présenter à nos yeux. D’une certaine manière le fond a quelque chose, par son évidence présence, de sincère, et presque d’obscène, alors que la blanc se cache, se dissimule, semblable à la conscience de l’artiste qui sait que l’art n’a rien à voir avec la vérité, que l’Art est truqué toujours, quand bien même ce qui compte dépasse toujours l’artiste. Une émotion, plusieurs. Une expression conviendrait à ce lyrisme nouveau. Je l’emprunterai à un certain art de la poésie contemporaine: le lyrisme critique. Lyrisme à distance.

Et puis, où est l’artiste? Le fond noir, c’est lui? Je faisais jusqu’ici mine de placer les ténèbres de l’artiste dans le cadre à contempler. Est-ce toutefois si simple? Nous avons bien affaire à une projection. S’il y a masque blanc, à ce visage de papillon, ce qui nous autoriserait à voir dans l’œuvre une dimension autobiographique, floue certes, c’est que l’image vient d’ailleurs. Où se situe Erwan? Dans la multiplication des images qui donnent le mouvement, c’est-à-dire dans le travail évident de l’artiste, évident à cause de la machine présente, imposante, électricité, ventilateur, multiplication d’aquarelles, où dans ce qui semble donner à voir les papillons: le fond noir? L’Œuvre connaît un trajet: tout se passe comme si la genèse de l’œuvre nous était donnée à voir, alors que dans le même temps l’on passe de la technique, pour être caricatural, de l’atelier, à l’infini de la projection, du sentiment esthétique. Je ne me trompais pas tout à l’heure lorsque j’avançais que l’auteur se situait dans la toile, dans le noir, je perçois même cela comme non seulement la projection dans une nuit romantique, impossible, oxymorique encore une fois, infinie, où lumière et obscurité se juxtaposent pour s’alimenter, mais comme une espèce de retour aux sources : ce que l’œuvre d’art projette, nous pourrions dire que c’est l’âme de l’artiste, sa réalisation et son image primordiale. Le symbole de ce qui pousse l’artiste à œuvrer. Néanmoins, on l’a dit; le masque existe, le projecteur également. Ils sont entre deux. Ils rendent l’œuvre possible et soulignent l’impossibilité de l’accès à ce que certains aimeront appeler la Vérité. Cette œuvre, Collection, d’aucuns la trouveront naïve, et elle l’est, comme elle ne l’est pas du tout. Naïveté critique. Beaucoup moins naïve que celle des savants collectionnant les cadavres sous prétexte de science et de savoir.
Je n’ai pas fini. Je sais que l’animation forme une boucle. Concrétisation du sentiment d’éternité encore, comme le symbole de l’âme que représente le papillon, comme la nuit romantique. Toutefois il n’est guère possible que cette installation se poursuive sans cesse. La machine chauffe, et c’est dans notre intérêt. La boucle se brise, et reprend. Le masque apparaît, ses blancheurs. L’âme disparaît. Le cadre noir plus que cadre noir. Gouffre rigoureux. Tout tombe à plat, avec évidence. Et puis de nouveau la magie tente d’opérer et par cette tentative opère.
Ce que je ressens en parlant de cette œuvre, c’est vraiment le sentiment d’un effort désespéré, ultime de la part de l’artiste pour s’exprimer, pousser au dehors ce qui restera à jamais au-dedans, mystérieux. Une œuvre ostensiblement Romantique et Critique.
M.K



Autour de Rimbaud

Expérimentations à l'encre de chine sur un ouvrage d'Arthur Rimbaud (Extraits).
1998 - 2008






samedi 19 juillet 2008

Illusions au quotidien

Le masque, vidéo, juillet 2008.

L'ombre de Vénus

26 novembre 2003, photographie couleur.

2008

La Baule, 30 décembre 2007, photographie couleur.






Papillons de nuit

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75 x 105 cm. Octobre 2002.

L'allégorie du désir

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75,3 x 109,7 cm. Octobre 2002.

Le cosmonaute

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75 x 111 cm. Mars 2003.

La compassion du chien pour la victime du chasseur

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75 x 104,9 cm. Novembre 2003.

Rêveries

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75,3 x 110 cm. Avril 2003.

Le photographe

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 74,8 x 109,9 cm. Février 2003.

Comme un poisson dans l'eau

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75,4 x 109,8 cm. Novembre 2002.

Ecce Homo

Acrylique sur feuille marouflée sur bois, 75,3 x 110 cm. Décembre 2002.

7 - 7 - 7

Acrylique sur toile, assemblage de 3 panneaux de 1 x 1 m, 2007.

Le Jeune Scribe

Aquarelle, 32 x 24 cm, septembre 2002.

Siamois

Aquarelle, 24 x 32 cm, septembre 2002.

Le Chamelier

Aquarelle, 24 x 32 cm, septembre 2002.

La conversation

Aquarelle, 30,4 x 38,8 cm, août 2002.

La Fille bleue

Aquarelle, 39,9 x 24,1 cm, août 2002.

Le citron

Aquarelle, 39,8 x 32,9 cm, août 2002.

Vieille femme au rideau

Aquarelle, 39,9 x 27,8 cm, août 2002.

Le Marchand de légumes

Aquarelle, 39,9 x 24,7 cm, août 2002.

INSTALLATION VIDEO


Collection - 2006.

Aquarelles de papillons numérisées puis projetées sur un écran noir de 165 x 230 cm.

Installation vidéo présentée lors de l'exposition du collectif RAB : " La région de la dissemblance", Centre culturel "Le Volume" à Vern sur Seiche ( 35) , du 1er mars au 5 avril 2008.

Cliquez ici pour lire le texte de Yannick Kujawa à propos de l'oeuvre Collection.



ECRAN ANIMATION


Ecran animé 01 - Papillons rouges - 2005.

Assemblage / Plexiglas, contre plaqué, luminaire, stroboscope. Environ 1m x 1m x 1m.

Oeuvre présentée à l'occasion de l'exposition du collectif RAB : " L'Insouciance anxieuse" au C.A.C Georges Brassens à Mantes-la-Jolie, décembre 2005.